Poésie
L’expérience de Martha comme artiste plastique lui permet d’organiser un langage symbolique à travers la couleur dont chaque ligne de la composition offre au lecteur un ensemble de possibilités interprétatives.
Sur cette base, Martha a trouver dans la poésie un moyen de jouer et juxtaposer les mots, créer des images, ce qui confère à son expression poétique un caractère visuel.
Ainsi, la recherche des mots pour la poésie de Martha est aussi la recherche de la couleur. « ENCUENTRO DE DOS RIOS », publié en 2006, est la fusion du musical, de la plastique et des mots que nous offre son premier livre de poèmes.
Martha a édité un deuxième recueil de poèmes en 2014, « Sufrimiento y placer, Souffrance et plaisir », dans lequel elle exprime ses sentiments les plus profonds. Il s’agit d’un recueil bilingue éspagnol-français.

Niña dicen que cantas
con la rosa en la aurora
una diáfana melodía
de la infancia que se va.
Niña te abres en tus pétalos primeros
¿Qué destino te preparas?
¡ V i g i l a el horizonte!
Que príncipes no los hay.
Sigue en tu caballo alado
que más lejos irás.
Ímpetu y fuerza se revelan
en tan frágil flor que se decanta.
Lidia contigo entre amor y desencanto
cada experiencia acumulada
hazla piedra , que consolide tus sueños.
Un trozo de naranja
es un sol al atardecer
en el horizonte de mi paladar.
Acido que despierta,
dulce que seduce
y el recuerdo de la última
caricia, impone
nuevamente comenzar.
Cuando por las noches
la cabeza reposa
sobre la almohada
la máscara queda
colgada en la ventana.
Ya en las mañanas
una nube se pasea
entre el espejo y el yo.
Nuestro paraíso
es incierto
no por los árboles
que nos rodean
sino por los ojos
que nos observan.
Máscaras que avanzan
en masa, miedo dan.
Fantasmas de ojos velados.
Hombre que te encuentras solo
¿ A qué grupo te arrimarás ?
Les ailes de l’artifice
enveloppent peu à peu l’enfant.
Immortelle jeunesse d’argile,
fragile beauté moulée.
Feindre coûte peu
…et … si peu
qu’au bal des apparences
valsant dans le succès
ivre au sommet,
j’ai perdu mon propre moi.
Tu es moi, moi je suis lui.
Vie et théâtre se confondent
et le masque perfide
est plus fort que le moi.
Feindre coûte peu
…et … si peu
que je ne retrouve pas ce moi.
Aujourd’hui en ouvrant la fenêtre
les chagrins se sont envolés
comme des colombes surprises.
L’esprit léger et tranquille
vit la sensation de ne pas être,
il offre une jouissance palpitante
et le corps devient lumière.
Je veux transformer le temps,
pour que cette joie fragile
soit à jamais,
et ne s’enfuit pas à la tombée du jour.